À l’origine de Murfy, le leader de la réparation d’électroménagers en France, il y a 5 amis, qui se sont rencontrés au moment de leurs études. Il y a 6 ans, Guy, Benjamin, Jeremy, Adrien et Romain décident de quitter leur job respectif. Tous ingénieurs, ils avaient surtout une envie commune : monter une boîte qui a impact environnemental et social.
Comment ces 5 jeunes diplômés, ont réussi à créer la start-up leader de la réparation d'électroménagers ? Comment on fait pour diriger une entreprise à 5, et surtout quand on est amis ? Guy Pezaku, co-fondateur et CEO de Murfy nous raconte.
Mettre les mains dans... la machine à laver
Au départ, les 5 amis travaillent dans des secteurs très différents, et le sujet de la réparation n’est pas encore dans leurs radars. C’est lors d’une mission de conseil pour un grand groupe d’électroménagers (Boulanger), que Guy et Benjamin, commencent à s’intéresser au sujet. Leur mission se focalise surtout sur la gestion du SAV et le processus de réparation des machines.
C'est à ce moment-là qu’ils prennent conscience du manque de ressources existantes pour assurer le suivi de la réparation, notamment après la garantie des deux ans.
Les deux amis proposent au groupe Boulanger de développer une offre de réparation sur le long terme. L'entreprise refuse, mais ils ne se laissent pas abattre pour autant et décident; avec le reste du groupe, de quitter leurs jobs respectifs pour lancer leur propre service de réparation.
Et il y a du boulot ! En France, il y a moins de 9% de chances qu’un particulier fasse appel à un réparateur professionnel si son appareil électroménager ne fonctionne plus.
Alors, avec une boîte à outils et une dizaine de tutos bricolages visionnés sur youtube, les 5 amis embarquent à bord de leur camionnette et sillonnent l’Île-de-France à la recherche de leurs premières réparations. Ils reviennent dans le salon de Guy pour assurer le SAV.
Après 3 mois de formation intensive, ils lancent la première version de leur site “Murfy.fr”. Les demandes de réparation pleuvent. Pour y faire face, ils décident de recruter leurs tous premiers salariés. Un pari osé, à l’époque où toutes les entreprises foncent vers l’uberisation.
Le club des 5 au milieu de la start-up nation
Dans le milieu des start-ups, le quintette (c’est comme ça qu’on appelle un groupe de 5), fait figure d’exception. Généralement, on croise plutôt des entrepreneurs en solo ou en duo. Mais eux, il se lancent à 5, et les rôles se répartissent naturellement.
Guy nous raconte que chaque membre du groupe a une “super-compétence”. Il y a Jeremy, en charge des opérations : dans sa tête, tout est carré et super bien organisé. Il y a Guy, le CEO au leadership naturel, qui sait embarquer les foules. Adrien, le CTO, ultra rationnel. Benjamin, le fin stratège en charge de la production, et Romain, le pédagogue, devenu responsable de la “Murfy Académie”, la formation dédiée aux futurs réparateurs.
Ces “super-compétences” sont à l’image de l’entreprise qu’ils ont construit.
“Chez Murfy, on peut être réparateur, informaticien, formateur, gérer de l’opérationnel à grande échelle”, raconte Guy. En fait, il y a une vraie diversité de métier, qui a permis à chaque co-fondateur de trouver sa place : ils ont réussi à créer plusieurs boîtes en une seule.
Créer plusieurs boîtes en une seule
Aujourd’hui, Murfy n’est plus le petit projet étudiant réalisé dans le salon de Guy. L'entreprise a bien grandi, et compte plus de 280 employés, avec une pluralité de services développés.
Il y a bien sur le service de réparation, au cœur du business model. Mais Murfy a su aussi créer un “écosystème de la réparation.” L’entreprise propose aussi à la vente des appareils électroménagers reconditionnés, jusqu’à 60% moins chers.
Grâce à la Murfy Académie, l'entreprise propose une formation professionnelle à la réparation de matériel électroménager pour des promotions de 12 techniciens sur une durée de 6 mois. À la clé ? Une promesse d'embauche au sein des équipes.
En 6 ans, ils ont sauvé plus de 85 000 appareils de la poubelle, et évité plus de 5000 tonnes de déchets. Un bilan dont Guy est très fier... surtout quand on dirige une entreprise à 5 et que les décisions communes ne sont pas toujours faciles à prendre.
Diriger une entreprise à 5, un casse-tête, vraiment ?
En 6 ans d’existence de l’entreprise, les 5 co-fondateurs ont toujours pris les décisions ensemble.
“Quand on n'est pas tous d’accord, ça veut dire qu’on n'est pas encore assez matures pour prendre la décision. Généralement, quand il y a consensus, il y a peu de chances qu’on se trompe”, explique Guy.
Ce qui les rend plus forts ? La relation de confiance créée au fil des années.
“On a un tel niveau de confiance et de complicité, que l’on arrive beaucoup plus facilement à surmonter nos difficultés”.
Pour souder encore davantage la relation de groupe, ils sont accompagnés par un coach, consulté régulièrement. Il leur apporte un regard extérieur, souvent nécéssaire quand ils ne sont pas tous alignés.
Se la jouer collectif
Cette culture du collectif, ils l'insufflent à toute l’entreprise, comme une marque de fabrique.
Guy nous explique que les réparateurs Murfy sont le premier contact avec les clients. Dans 90% des avis positifs, c’est le technicien qui est cité comme étant à l’origine de la satisfaction.
“Nos réparateurs parlent tous de leur métier avec passion, mais pour leur donner ce niveau d’implication et d’engagement, il est primordial d’embarquer tout le monde”.
Pour ce faire, ils ont élargi la base de décision, avec la création d’un COMEX, qui compte 9 dirigeants, ayant tous le même niveau de responsabilité opérationnelle. Pour Guy, le plus important c’est d’abord d’être aligné sur la mission, et les valeurs.
“Une fois qu’il y a cet alignement, il n’y a pas de raison qu’il y ait de problème. Quand on est d’accord sur la mission, tous les autres sujets deviennent anecdotiques”.
Rejoignez la bande en entrant au capital de Murfy
Après 3 levées de fonds réussies en obligations, Murfy revient sur LITA avec une première levée de fonds en actions. L’atteinte de la rentabilité est prévue pour 2026, c’est donc pile le bon moment pour entrer au capital de l’entreprise !
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