Samantha et Antoine sont en couple et entrepreneurs. Ensemble, ils ont créé “Parenthèse”, le premier domaine de tiny houses d’Europe.
Créé en 2021, ce lieu unique n’est pas seulement une destination de vacances, c’est un laboratoire qui réinvente un autre modèle touristique, responsable et ancré localement dans le territoire. On vous raconte comment est né le projet, avec Samantha et Antoine !
Un tour du monde des habitats minimalistes
Samantha Bailly et Antoine Fesson se sont connus en 2012. Elle était alors écrivaine et scénariste tandis que lui travaillait dans un cabinet de conseil, sur les questions d’aide aux entreprises en difficulté.
Il y a 13 ans, alors qu’ils commencent à construire leur vie ensemble, ils quittent leurs travails respectifs et partent faire un tour du monde pour tester d’autres modes de vie et d’habitat. Ce qui les intéresse particulièrement ? L’habitat minimaliste.
Ils se rendent compte qu’il est tout à fait possible de vivre dans un espace restreint, contenant tout ce dont on a besoin. Et que ce serait même... l’avenir !
Ces fameuses “maisons minimalistes”, ou tiny houses, sont installés la plupart du temps en pleine nature, offrent le confort nécessaire et répondent à des enjeux écologiques forts : elles sont bien isolées, autonomes en énergie, et véhiculent un autre mode vie, à l’encontre du consumérisme ambiant.
De retour en France, leur décision est prise. Ils bifurquent et se lancent dans l’entrepreneuriat, pour créer le premier domaine de tiny houses d’Europe, et initier un contre-modèle au tourisme de masse...
Le surtourisme, un modèle à bout de souffle
Selon l’Ademe, le tourisme est responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre. Le transport étant le premier poste d’émissions, suivi de près par l’hébergement et les achats de biens et restauration.
Aujourd’hui, c’est bien le modèle du tourisme de masse qui s’impose. En 2024, le tourisme international renouait avec les niveaux d’avant covid.
La démographie est en hausse, et avec elle le tourisme se démocratise, tout comme les vols à bas prix. Le nombre de touristes internationaux devrait atteindre les 1,8 milliards en 2030, et le trafic aérien mondial en 2024 a connu une croissance de +10% par rapport à 2023.
Ce qui n’est pas sans conséquences. Le tourisme de masse provoque une prolifération des locations saisonnières, une disparition des commerces de proximité, un retour de l'inflation... Et c'est sans compter les impacts néfastes sur les écosystèmes naturels et la biodiversité.
Conscients que ce modèle n’est plus tenable, Samantha et Antoine rêvent d’incarner une autre vision du tourisme, plus durable et ancré localement dans les territoires.
Des tiny houses pour lutter contre l’uniformisation touristique
Pour démarrer leur projet, Samantha et Antoine se mettent en quête d’un terrain constructible. Ils tombent plutôt rapidement sur le terrain de leur rêve : un ancien camping de 5 hectares, situé en plein coeur de la forêt d’Orléans.
On est donc bien loin des bords de mer bétonnés de la Costa Brava, mais c'est tout l'objectif de Antoine et Samantha : s'implanter dans des territoires à faible concentration touristique, pour recréer du lien avec les habitants de la région et participer à la revitalisation des territoires.
“Il y avait tout à faire ! Il fallait rendre constructible la parcelle, recruter les bons artisans et les bonnes personnes pour nous accompagner, débarrasser les déchets, planter plus de 2000 arbres, et on a même construit des serres et un potager..." se souvient Samantha.
Aurevoir les bungalows uniformisés en plastique, Samantha et Antoine souhaitent les remplacer par des tiny-houses fabriquées en bois, isolées durablement avec du chanvre, et autonomes en énergie grâce à des panneaux solaires.
Pour la construction de leurs 18 tiny-houses, ils font travailler les artisans et ouvriers de la région. Et au bout de quelques semaines, les premières réservations arrivent ! Les tiny houses attirent de nombreux habitants de la région, des citadins en quête de tranquillité et de déconnexion, et des retraites artistiques en semaine qui permettent de maintenir l'activité, même en hiver.
“Avec Parenthèse, on a reconstitué un véritable écosystème local. On a travaillé avec toute une équipe de menuisiers et charpentiers, et maintenant on possède notre propre atelier de construction dans un village voisin. C'est une vraie satisfaction d’avoir réussi à redynamiser le tissu économique local”, raconte Samantha.
“Ce qui nous différencie, c’est la dimension artistique que l’on a apporté au domaine. Chaque tiny house a été signé par un créateur, et nous proposons aussi des activités créatives à nos clients (yoga, retraites...). Selon moi, c’est ce qui fait notre succès commercial : nous sommes déjà rentables, notre taux de remplissage est de 78% sur toute l’année, et 24% des personnes qui ont réservé un séjour chez nous reviennent dans les 12 mois !”, explique Antoine.
Une levée de fonds avec Lita pour étendre le concept à échelle nationale
L’objectif de la levée de fonds est d’ouvrir un deuxième site Parenthèse en Vendée, et de le mettre en gestion. Le choix du financement citoyen a été totalement naturel pour eux :
“Le financement citoyen, c’était une évidence. C’est tout à fait aligné avec notre projet, notre vision entrepreneuriale, et nos valeurs. On avait envie d’impliquer nos parties-prenantes à ce financement, à commencer en premier lieu par nos fidèles clients”, raconte Samantha.
Depuis 2022, Parenthèse est une entreprise rentable, et dont le chiffre d’affaires a dépassé les 500k€ en 2023.
Pour devenir actionnaire d’un projet qui contribue au développement du tourisme durable, rendez-vous sur Lita.
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